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Les stalles de Nevers retrouvent enfin le chœur de la Cathédrale Saint-Cyr et Sainte-Julitte

Date de publication
18 octobre 2016
Paragraphes

Dans la nuit du 15 au 16 juillet 1944, deux bombes s’abattent sur le chœur de la cathédrale Sainte-Julitte faisant s’effondrer les voûtes et détruisant en partie les stalles du XVIIIe siècle.

Soixante-douze ans plus tard et après une première campagne de restauration interrompue au début des années 80, les stalles retrouvent aujourd’hui le chœur de la cathédrale de Nevers.

 

 

Les stalles après le bombardement de 1944

 

Cet ambitieux projet de remontage prévoyant la repose de 50 stalles et de leurs riches dorsaux à médaillons sculptés, scandés de pilastres cannelés à chapiteaux corinthiens est dirigé par la Drac Bourgogne et le cabinet d’architecture Cairn. Il a été mené conjointement par nos ateliers de fabrication et de restauration.

Projet de remontage des stalles

 

 

 

Quatre enjeux ont guidés le projet :

  1. Restaurer les éléments anciens altérés lors du bombardement ; ceux-ci présentaient de nombreux arrachements et accidents, des gerces ainsi que de nombreuses lacunes sur les décors sculptés.

Médaillon avant/après intervention

Parclose avant/après intervention

 

  1. Reprendre les éléments restaurés et/ou restitués lors de la campagne de 1980 et stockés en caisse: ces éléments restaient inachevés notamment au niveau des assemblages. On notait également des gerces sur certains panneaux ainsi que quelques accidents dus au stockage.

Achèvement des assemblages sur un médaillon restauré dans les années 80

 

  • Restituer les nombreux éléments manquants : 34 sièges, 11 miséricordes, 16 parcloses, 5 jouées, 1 médaillon à chiffre, 16 pilastres cannelés etc.

Parcloses neuves et compléments sur les dorsaux

 

  • Réaliser les aménagements complémentaires nécessaires à la présentation des stalles dans la cathédrale : ossature, parquets, boiseries de clôture…

 

Ajoutons à cela un important travail d’étude préalable comprenant l’inventaire précis des éléments conservés, l’examen des modes de montage et l’étude des photographies anciennes afin de restituer les dispositions et surtout les motifs disparus au plus proche de l’origine.

Après 1 an de travail en atelier et un montage à blanc spectaculaire, les stalles sont actuellement en cours de repose et pourront être visibles prochainement par le public.

 

Montage à blanc en atelier