Bannière

Restauration des parquets de la chapelle du Saint-Sacrement du Val-de-Grâce

Date de publication
06 septembre 2019
Paragraphes

Après l’étude des parquets réalisée par notre Bureau d’Etudes et de Recherches en avril 2017 et suite à la procédure d’appel d’offre engagée par l’Oppic en juin 2018, notre Atelier a été retenu pour réaliser la restauration des parquets à la française de la Chapelle du Saint-Sacrement de l’église du Val-de-Grâce.

Située à l’extrémité Est de l’édifice, la chapelle du Saint-Sacrement présente une surface de 95m2. L’ensemble est revêtu d’un parquet composé en alternance de feuilles en point de Versailles et en point de Chantilly.

 

La dépose ponctuelle des parquets durant l’étude préalable ayant révélée une altération des substructures et les feuilles présentant d’importants désordres sanitaires et structurels, l’ensemble des parquets a été déposé et transporté en atelier pour restauration approfondie.

 

Les feuilles ont dû être pour la plupart démontées de manière à restaurer les assemblages fragilisés, remettre au format les panneaux, remplacer les bois ruinés et reprendre les interventions antérieures non respectueuses du calepinage d’origine.

De manière à harmoniser au mieux les greffes avec les bois d’origine, il a été fait usage de bois anciens issus de nos stocks et des navettes non réutilisées.

Etat initial d’une feuille parement/revers

 

Ajustage d’une greffe pour comblement des retraits

Remplacement d’un battant maladroitement restauré lors d’une précédente intervention

 

Feuille après restauration

 

Lors de la mise en place de grilles de soufflage, deux zones avaient été remplacées par de faux-parquets posés sur un sous parquet en sapin. L’ensemble a été refait à neuf de manière traditionnelle.

 

 

Après plus de 900 heures de travail en atelier et suite à l‘assainissement des substructures, les parquets ont été reposés comme à l’origine par clouage au moyen des clous anciens conservés et de clous neufs forgés à l’identique par l’atelier de forge Robert&Robert. Un travail de précision avec recalage point par point de chaque feuille. Afin de compenser le retrait des bois, les navettes ont été entièrement refaites à neuf.

 

Un chantier d’exception donc, achevé en juillet dernier sous la maîtrise d’œuvre de Monsieur Stephan Manciulescu, architecte en chef des Monuments Historiques.

 

 

 

 

Chantier réalisé par Eric Bouyer, Vitor Comba et Xavier Melin, sous la direction de Dominique Bienaimé et Pierre Gilbert